Devant les questions...

Hey, cowboy, tu as été étonnant, hier.

Notre pique-nique à trois était drôlement chouette, en tout cas. Une crapule à cheveux longs qui y met de sa magie enfantine, nos rigolades, nos jeux, nos courses, des pétales de fleurs à foison...

C'était un chouette moment.

Et... surprenant, aussi.

Petite Elle qui il y a peu était capable dans la même phrase (elles sont longues, ses phrases) de dire que j'aimais tes câlins mais que elle, elle avait un amoureux et pas moi, ne nous a pas loupés.

Sieste au soleil, ton bras qui m'entoure, le mien qui prend sa place, éclat de rire juvénile suivi de "vous êtes amoureux, euh, vous êtes amoureux". Je fais semblant de râler sur le mode, on ne peut même pas faire un câlin sans avoir la presse sur le dos ? Et tu vas voir quand je vais montrer des photos de toi bébé à tes amoureux, on rediscutera de la notion de vie privée. Le tout dans un éclat de rire à trois.

Mais rien ne bouge et tu reprends la posture. Petite Elle t'a initié au jeu du sandwich, aussi, que tu as aimé autant que nous. Je crois bien que c'est quand tu fais la tranche de jambon au milieu de deux gonzesses tranche de pain que tu as le plus aimé, non ?

Et puis ta main sur ma hanche, je ne saurais pas quoi ne pas attendre de toi, je me poserais des questions, tu sais ?

Plus tard, plus loin, de nouveau tous trois dans l'herbe, tu élis domicile sur mon ventre, sur ma cuisse, pour ta tête. Petite Elle : mais vous ne vous aimez pas ? Moi : mais si, on s'aime beaucoup. Elle : oui mais non, vous ne vous aimez pas.

Mais ses jeux avec toi : si on disait que tu fais le papa (moi : mais tu as déjà un papa. Elle : oui mais comme un autre. Toi : sourire de sphynx indéchiffrable).

Des batailles de chatouilles dans tous les sens. Bon,  y en a une qui a été plus victime que les deux autres. Mais c'était bien.

On a aimé tous les trois.

Et non, j'ai pas fait ma garce à te déplacer. D'abord parce que j'étais bien, simplement là dans le moment. Ensuite parce que les questions, tu ferais bien de te les poser. Enfin parce qu'à demi mots tu as montré que tu avais suivi avec beaucoup d'attention aux détails les pas en avant, pas en arrière de l'admirateur secret, et que... ça suffit comme bitcherie pour cette semaine.

Dans la voiture, discussion de filles : Dis, Petite Elle, tu veux qu'on parle d'Essentiel ?

Elle : non pourquoi ?

Moi : parce que tu as posé beaucoup de questions aujourd'hui. Tu as peut-être envie d'avoir les réponses ?

Elle : en fait, euh... non.

Moi : si tu les veux à un moment, tu pourras me demander.

Toi commentant par SMS ce bout de dialogue : "peut-être qu'elle veut inventer sa propre réponse ?". Méfie toi parce qu'avec elle, si tu la laisses décider des réponses, tu te maries avec une meringue rose dans les semaines à venir. Mpfff. Mouarf.